Depuis 2018, l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a cédé sa place à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI). Cette réforme recentre l'imposition sur la seule composante immobilière du patrimoine. L'objectif ? Taxer les contribuables dont le patrimoine immobilier net excède 1,3 million d'euros au 1er janvier de l'année d'imposition.

Un impôt ciblé sur le patrimoine immobilier

L'IFI concerne les personnes physiques, qu'elles soient seules ou en couple, avec ou sans enfants mineurs. Il s'applique au patrimoine immobilier net, détenu directement ou par le biais de parts sociales, et prend en compte la résidence principale (avec abattement de 30 %), les biens locatifs, les terrains ou encore les immeubles classés. Certains biens professionnels ou à caractère spécifique (forêts, bois...) peuvent en être exclus.

Un calcul progressif selon la valeur nette taxable

L'imposition est calculée sur la base du patrimoine net taxable, à partir de 800 000 euros. Le barème est progressif : de 0,5 % à partir de 800 001 euros jusqu'à 1,5 % au-delà de 10 millions d'euros. Des déductions sont possibles pour certaines dettes liées à l'achat ou à l'amélioration des biens. L'article 974 du Code général des impôts encadre strictement les conditions de déductibilité.

Déclaration, paiement et cas particuliers

L'IFI se déclare en même temps que l'impôt sur le revenu, sous peine de majoration (10 à 40 %) et d'intérêts de retard (0,20 % par mois). Le paiement se fait en ligne au-delà de 300 euros. En cas de démembrement de propriété, c'est en principe l'usufruitier qui déclare pour la pleine propriété, sauf exceptions prévues par la loi.
 
L'IFI, bien que ciblé, reste un impôt technique. Son impact dépend étroitement de la structuration du patrimoine immobilier et des stratégies d'optimisation mises en place dans le respect du droit fiscal.